Enseigner l'histoire...

Le rouge et le noir... au service du blanc

Le choix de mon artéfact est le film documentaire Le rouge et le noir... au service du blancIl a pour but d’informer sur la réalité de l’esclavage en Nouvelle-France. Dans ce documentaire, on explique que l’esclavage existait déjà avant l’arrivée des Blancs. Les Autochtones faisaient donc de l’esclavage avec les prisonniers de guerre des autres clans. Par la suite, l’esclavage des Autochtones chez les Blancs a débuté lorsque les Autochtones eux-mêmes ont échangé leurs esclaves pour faire du troc avec les Blancs. À cette époque, il faut dire que c’était normal d’avoir un esclave, et même que c’était valorisant. Or, la suite de l’histoire raconte l’évolution de cette pratique en Nouvelle-France chez les Blancs, de l’esclave autochtone à l’esclave noir. En conséquence, ce film présente la vie de divers esclaves, et ce, en lien avec l’évolution des lois. 

 

Cet artéfact m’a interpelée parce que les connaissances de base sur les réalités historiques liées à l’immigration et aux rapports ethniques sont des sujets qui me touchent énormément, et ce, encore plus parce que je n’ai pas le souvenir d’avoir reçu un enseignement sur l’esclavage en Nouvelle-France. 

 

À mon avis, le documentaire démontre bien que la réalité des gens issus de la société minoritaire de l’époque a dû être bouleversée culturellement. En effet, les esclaves autochtones qui ont été vendus ont dû vivre tout un choc culturel. Comme expliqués dans le cours de la pluriethnicité et éducation au Québec (Amina Triki-Yamani, 2012), ces esclaves ont dû s’adapter à une nouvelle culture. Ils ont donc eu plusieurs chocs culturels tels que le choc culturel fonctionnel et le choc culturel social. Par exemple, ils ont dû apprendre à fonctionner selon les nouvelles coutumes, apprendre une nouvelle langue, etc.  

 

Tous ces faits m'amènent à m’interroger sur les raisons pour lesquelles je n’ai aucun souvenir d’avoir eu cet enseignement dans ma jeunesse. Selon moi, il est primordial d’être rigoureux et précis dans les faits que l’on enseigne, et ce, même si les faits ne sont pas valorisants et justes. Bref, mon rôle comme enseignante est clairement d’enseigner des faits réels et d'amener les élèves à réfléchir sur les gestes du passé. Il va sans dire que mon rôle professionnel est aussi de m’approprier la réalité historique pluriethnique de la société québécoise en m’assurant que mes actions pédagogiques soient neutres et équitables envers toutes les ethnies. Mentionnons également qu’il est indubitablement nécessaire, pour moi, de rester ouverte à toutes nouvelles conceptions historiques provenant des divers groupes sociaux tout en gardant un esprit critique et en m’assurant de valider les informations.  

 

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